
Sous la pression des lobbys de cultivateurs de betteraves qui font face à une épidémie de jaunisse virale, le gouvernement a décidé de ré-autoriser un insecticide néonicotinoïde “tueurs d’abeilles”. Une décision qui dévoile la nature de ce gouvernement qui prétendait opérer un tournant écologique il y a un peu moins d’un mois.
Véhiculée par des pucerons verts, les champs agro-industriels de betteraves sont touchés depuis le début de cet été par une épidémie viral de jaunisse qui peuvent entraîner des baisses de rendement de 30 à 50%. Face à cette épidémie, le puissant syndicat des cultivateurs de betteraves affilié à la FNSEA a obtenu la dérogation pour de nouveau épandre des insecticides dits “tueurs d’abeilles” interdit depuis septembre 2018 pour protéger les abeilles pollinisatrices. La France étant le premier producteur de sucre en Europe grâce à la betterave sucrière ; la puissante filière agro-industrielle dont les profits se comptent en milliards d’euros par an, craint pour la production de cette année.